Et si ça ne marche pas ?
Les possibilités de réorientation dans le supérieur après une ou deux années de CPGE

Que deviennent nos étudiants qui ont effectué une PTSI sans poursuivre en PT ?

Sur les dernières promotions, environ 15% de nos élèves entrant en PTSI n’ont pas intégré directement une école d’ingénieur à l’issue de la PT. Mais 100 % d’entre eux ont bénéficié des spécificités de notre structure. Une réorientation n’est aucunement un échec, l’équipe et notamment le professeur référent, rencontrent dans des rendez-vous individuels chaque étudiant. Nous sommes attentifs aux résultats tout autant qu’au bien-être et nous nous efforçons de montrer qu’une orientation n’induit jamais la nullité d’un parcours. Plusieurs chemins peuvent mener au même point, ainsi nous accompagnons toujours les élèves jusqu’à la fin de l’année : aucun étudiant n’est abandonné en cours d’année.

Différentes réorientations sont alors possibles :

Réorientation en IUT

La plupart de nos étudiants qui se sont réorientés en fin de PTSI ont rejoint une première année d’IUT (le plus souvent en GMP), où leur passage dans notre classe préparatoire s’est révélé être un atout majeur face à des élèves fraichement bacheliers.

Ils ont ainsi pu, après un DUT obtenu avec un bon classement, poursuivre leurs études dans une école d’ingénieurs. (les écoles d’ingénieurs ayant toutes quelques places réservées pour les bons étudiants issus d’un IUT)

Réorientation à l’université

Rappelons que tout étudiant de CPGE doit s’inscrire en parallèle à l’université. Dans la filière PTSI, les étudiants peuvent choisir de s’inscrire (au choix) en licence de mathématiques, de physique-chimie, ou de sciences pour l’ingénieur.

A l’issue de chaque année scolaire, une commission mixte (réunissant responsables de l’université et professeurs de CPGE) se réunit pour décider de la validation de l’année de licence. Cette validation sera automatique dans le cas d’un passage de PTSI en PT (validation d’une L1), et dans le cas d’une admissibilité en écoles d’ingénieurs (validation d’une L2), mais il est aussi possible de valider l’année de licence, par exemple en mention mathématiques, à un étudiant qui aurait bien réussi dans cette matière, sans pour autant avoir le niveau général pour poursuivre en CPGE.

Ainsi cette inscription à l’université permet de garantir un parcours sécurisé aux étudiants de CPGE.

Quelques témoignages

Amel

Lycée d'origine : Lycée Jules Renard - Nevers (58)

Bac : S-SVT - 2018 - Mention Assez Bien

École intégrée : IUT GMP -> Centrale Nantes

Entreprise actuelle (alternance) : Valeo

Amel

Amel

Lycée d'origine : Lycée Jules Renard - Nevers (58)

Bac : S-SVT - 2018 - Mention Assez Bien

École intégrée : IUT GMP -> Centrale Nantes

Entreprise actuelle (alternance) : Valeo

Après avoir obtenu mon bac scientifique en 2018 et étant très intéressée par les sciences ma poursuite d’étude s’est vite orientée vers la PTSI-PT du lycée Jean Zay à Thiers. Ma classe préparatoire a été un moment assez difficile avec beaucoup de remises en question et d’interrogations sur ma poursuite d’étude.

A l’issue de mes 2 années de CPGE je n’ai pas obtenu les écoles correspondant à mon objectif professionnel et c’est suite à de longues discussions avec l’équipe pédagogique, qui a toujours été à l’écoute et de très bons conseils, que j’ai décidé de me réorienter en 2ème année dIUT Génie Mécanique et Productique. Cette année d’IUT m’a permis de conforter mes acquis scientifiques de CPGE et de me classer en tête de la promo dans les matières scientifiques et de bénéficier d’une expérience professionnelle avec un stage de 10 semaines.

Plusieurs écoles d’ingénieur recrutent après un DUT. Après plusieurs entretiens, j’ai réussi à obtenir des écoles que je n’avais pas eues sur le concours de la banque PT, et j’ai décidé d’intégrer l’école Centrale de Nantes, par la voie de l’apprentissage.

Mon année complémentaire d’IUT avec l’expérience professionnelle qu’elle m’a procurée a été un plus lors de ma recherche d’entreprise. C’est au sein du bureau d’étude de Valeo à Angers que j’effectue mon alternance.

Je garde un très bon souvenir de mes deux années de CPGE. À Jean Zay, les effectifs réduits créent un réel esprit de solidarité et de belles amitiés entre les étudiants. De plus, les professeurs nous connaissent personnellement et sont impliqués dans notre poursuite d’étude. Ils offrent un suivi adapté à chacun, nous permettant ainsi d’atteindre nos objectifs professionnels.

Cédric

Lycée d'origine : Lycée Jean Zay - Thiers (63)

Bac : S-SI - 2015 - Mention Sans mention

École intégrée : IUT GMP -> GIP-InSIC

Entreprise actuelle : Occo Bureau d'études

Cédric

Cédric

Lycée d'origine : Lycée Jean Zay - Thiers (63)

Bac : S-SI - 2015 - Mention Sans mention

École intégrée : IUT GMP -> GIP-InSIC

Entreprise actuelle : Occo Bureau d'études

Après avoir eu mon bac, je me suis tourné vers la CPGE PTSI dans le but d’intégrer une école d’ingénieurs. Je n’ai jamais été le premier de la classe, mais j’ai constamment travaillé pour avoir de bons résultats. J’ai toujours entendu que la clé de la réussite dans une CPGE résidait dans la méthode de travail et la rigueur, c’est pour cela que j’ai tenté ma chance. Malgré énormément de travail, je n’ai pas réussi la première année. Le rythme était trop élevé pour me permettre d’assimiler les notions de manière correcte. Je passais énormément de temps à travailler pour très peu de résultats. Les notions complexes, le rythme conséquent et la charge importante de travail sont une réalité que j’ai apprise à mes dépends. Je n’ai pas réussi à valider cette année et je me suis réorienté en DUT GMP. A l’époque, cette réorientation était un échec, qui allait m’empêcher d’atteindre mon objectif d’ingénieur.

En DUT, je me suis remis au travail et je me suis rendu compte que je connaissais dès le début de l’année certaines notions théoriques de math ou de mécanique, nuancées avec un côté beaucoup plus concret. Bien sûr, le rythme n’était pas le même qu’en prépa, ce qui correspondait beaucoup plus à ma philosophie d’apprentissage. Pour autant, je me suis rendu compte au fur et à mesure, que cette année de prépa m’aidait sur plusieurs points comme la méthodologie, la rigueur, les compétences ou encore les notions apprises. Grâce à tout cela, j’ai pu présenter un bon dossier qui m’a permis de prétendre à différentes écoles d’ingénieurs.

J’ai intégré le GIP-InSIC qui fait partie du groupement d’écoles d’ingénieurs des Mines de Nancy. Ces mêmes notions qui m’ont posé un problème lors de mon année de prépa ont été réabordées pour compléter mes connaissances de DUT et me permettre d’en apprendre davantage. Aujourd’hui je suis diplômé ingénieur et je suis fier de mon parcours car ce n’est pas la voie royale que j’avais imaginée, mais c’est le fruit de mon travail et de mes expériences. En effet, la prépa qui m’a fait souffrir tant d’un point de vue psychologique que physique par la charge de travail, a finalement eu un impact positif. Elle constitue la base de mes études supérieures et m’a permis de réussir à atteindre mes objectifs.

Malgré toutes les difficultés de cette année de classe préparatoire, je recommande cette étape à toutes les personnes qui ont de la motivation et qui souhaitent se surpasser. Ce sont des années qui permettent d’apprendre énormément en termes de connaissances, mais aussi sur soi-même et sur les personnes qui nous entourent. Chaque promotion est une vraie équipe, et si chacun veut y arriver, il doit pouvoir compter sur la personne qui est à côté, car elle peut nous apprendre autant que l’on peut lui apprendre.

Mon parcours le prouve, même si cette façon d’enseigner ne correspond pas à tout le monde, elle permet d’apprendre énormément pour "l’après CPGE" quel qu’il soit. Il n’est pas simple d’atteindre ses objectifs, chaque parcours est différent, mais on y trouvera toujours l’esprit d’équipe et le travail rigoureux présent dans la PTSI.